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Jour J+3:
de Confluencia à plaza de Mulas (4350m)
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Départ 8h, une longue, longue journée nous attend. Nous n'avons que 1000m de dénivellé à faire pour rejoindre Plaza de Mulas mais nous devons remonter les 11 km de "plat" de la Playa Ancha avec le vent "dans le nez" puis nous attaquerons la montée proprement dite sur encore 6 km et 700m de dénivellé. Aujourd'hui il fait grand beau mais les guides craignant une détèrioration de la météo en fin de journée sont bien décidés à avancer vite. Mon dos va mieux mais je traine souvent derrière pour faire des photos avec Juan I. qui ne me lache pas. Même ici, alors que l'itinéraire est évident et que l'on voit à quelques kms à la ronde, les guides ne laissent jamais un client tout seul. C'en est presque exaspérent, hier on se trainait, aujourd'hui il faut se speeder pour la moindre photo! Comme la veille les endroits prévus pour s'arreter sont connus à l'avance, rien n'est laissé à l'imprévu.
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Nous sommes rattrapés par un grand nombre de mules. Juan I. m'explique qu'en plaine saison on peut voir passer jusqu'a 400 mules par jour. Inka a eux seul en ont 150. Les mules font le trajet Horcones-Plazza de Mulas aller-retour dans la journée soit 1300m et une quarantaine de kilomètres. Elles se reposent ensuite pendant 2 jours.
Il nous faut 4 heures pour remonter la playa Ancha. Le coin est super, très sec et minéral, la couleurs de roches n'est pas sans rappeler le Laddakh. Les penitents et les mules sont là pour nous rappeller que nous sommes sur le continent Sud Américain. La traversée du Rio Horcones réputée problématique se passe sans encombre en longeant au plus prés sa rive gauche.
Sur le coup des midi nous arrivons au Rocher d'Ibanez qui annonce la fin de la playa Ancha et le début de la "montée" vers le camp de base.
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Une fois le repas avalé, nous attaquons la montée, nous ne somme pas fachés de quitter le plat. Nous traversons quelques névés "penitentisés" et imaginons sans peine qu'une rando "glacière" dans le coin doit être vite éprouvante si la trace n'est pas faite. Il nous faudra encore plus de 3 heures pour rejoindre le camp de base. Aujourd'hui personne ne trouve le rythme trop lent et les sacs légers sont plus qu'apréciés. Stefan en bave, les crampes et la diahrée ne lui rendent pas l'ascension facile.
Un dernier raidillon nous attend avant le camp de base et nous faisons une halte à côté d'un ancien refuge visiblement éventré par une avalanche. Nous nous retrouvons dans les derniers S du sentier au milieu des mules et je me dis que j'ai trouvé un animal qui me fait plus peur que les vaches!
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Nous arrivons au camp de base sur le coup des 3h et nous sommes accueillis par les nuages annoncés pour la fin d'apres midi.
Les guides nous enregistrent auprès des gardes et nous rejoignons le campement INKA en tout point semblable à celui de Confluencia, comme les jours précédents un collation nous attend.
La fin d'après-midi est dédiée à l'installation du camp, les guides nous montrent comment monter les tentes par grand vent et insistent sur le fait qu'ici le vent est "sournois" et qu'il faut toujours tenir/coincer ses affaires. Une fois la tente déballée, on met les sacs (pas les petits, ceux des mules) dans la "chambre" et on monte le toi à deux minimum. Nous aurons l'occasion dans les jours suivant de tester la méthode par grand vent.
Nous nous retrouvons à la tente mess pour le repas du soir. Les doudounes sont de sortie, la température chute très rapidement dès que le soleil se couche. Nous profitons de notre premier couché de soleil sur la face Ouest de l'aconcagua, superbe.
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