Jour J+5:
Plaza de Mulas-Cero Bonete (5004m) et retour
 
Aie aie aie, mauvaise nuit! Je me levé du mauvais pied, j'ai hérité de la diahrée de Stefan pendant la nuit. Le reste du groupe nous laisse au camp avec Stefan et part pour le Cero Bonete. Rendez vous à 9h chez le toubib... J'ai en fait la plus belle diahrée que j'ai jamais eu, je suis impressionné par la quantité de liquide qu'on a dans le corps!!!
A 9h je réveille Stefan qui s'est rendormi et nous retournons chez la toubib. Elle file du "charbon" à Stefan puis essayer d'arreter sa diahrée vu que les desinfectants intestinaux de la veille n'ont rien fait. Pour moi, on commence par les désinfectant intestinaux et on prend rendez vous pour le soir. Les médicaments sont gratuits et donnés par la toubib à la pillule pres. Nous passons une journée médiocre entre tente et chiottes. Je commence à me dire qu'il vaudrait mieux ne pas rester trop longtemps dans cet état car nous sommes en train de "foirer" notre acclimatation: Nous ne faisons pas l'ascension prévue et j'ai vraiment du mal à manger ou boire ce qui n'aide pas du tout.
 
Fin de journée pour Stefan et moi: retour chez la toubib. Je me sens de plus en plus faible je n'ai pas reussi à manger et boire suffisament dans la journée. Là je me fait engueuler, ma pression a vraiment chuté, je suis à moins de 10. La toubib m'explique que si je ne parviens pas à boire elle va être obligée de me mettre sous perfusion. La diahrée n'étant pas passée, elle change de médicament. Stefan lui va mieux, le charbon a visiblement fait effet. La toubib me fait une ordonance special "cas désespérés": au menu du soir pour moi: riz et eau de cuisson de riz à boire à tout pris.
Le repas ne passe pas mais je parviens (avec l'aide de Stefan) à boire plus d'un litre d'eau de cuisson de riz, la toubib passe vérifier que j'ai bien suivi son ordonance. Apres le repas nous reprenons le rituel commencé la veille: les fréquences cardiaque et saturation en oxygène de tous les membre de l'équipe sont notées afin de suivre l'acclimatation du groupe. Les valeurs des autres ont déja commencé à monter. Calme plat voir descente pour Stefan et moi. Nous constatons assez rapidement que la mesure de saturation est assez approximative, mains chaudes/froides/hyper/hypo ventilation avant la mesure et on atteint des records dans un sens ou l'autre!
Direction la tente assez rapidement en esperant reussir à dormir, je me donne surtout pour objectif de ne pas aller trop tôt visiter ma maison  "secondaire" pour ne pas me vider tout de suite du liquide si difficilement avalé.
 
Je passe la main à Jeff qui vous racontera sa journée.
 
Apres une nuit mouvementée avec les frissonnements de Jean Marc, on va enfin chausser les grosses, et aller sur un sommet : le Cerro Bonete qui culmine à 5 000m.
Le départ est à 9h. Stephen et Jean Marc resteront au camp pour profiter des gâteries de la doctoresse. Direction opposée à l’Aconcagua. On passe alors devant le « refuge » que je qualifierais de délire architectural non adapté à la montagne de part ses grandes baies vitrées, gouffres à chaleur.  Puis devant le poste de police de Mendoza, dont l’activité principale des policiers est de jouer au ping pong et boire des bières, ce qui est u n entraînement un peu particulier pour des secours en montagne.
 
Ensuite, nous marchons à vue vers le fond de vallée. C’est une alternance de champs de pénitents et d’éboulis. Une petite pause nous permet de parfaire le maquillage à la crème solaire, de refaire le plein de liquide, et d’évacuer les eaux usées qui doivent être transparentes. Ce paramètre colorimétrique est le secret de la réussite de l’Aconcagua d’après nos guides. Il est gage d’adaptation optimum. Si il y a un reflet jaunâtre, le verdict est sans appel : il faut boire 5 litres d’eau dans la journée. Puis, c’est reparti pour 300m de fins éboulis. La montée dans cette « semoule » est un peu laborieuse, mais la descente n’en sera que plus attrayante. 
 
Nous arrivons alors sous les gradins délités du sommet que nous contournons à l’horizontale sur la droite. Puis nous arrivons sur l’épaule sommitale, et atteignons le sommet tous ensemble à 12:00. Chapeau bas aux guides pour la maitrise du tim ing. Pause pique-nique en admirant toute la face de l’aconcagua. On peut voir aussi la vallée que nous avons remontée pour arriver au camp de base. On se sent enfin en montagne !!!   Photo de groupe, pensée pour Stephen et Jean Marc qui doivent être dans leur résidence secondaire individuelle en tole avec vue sur les montagnes (les chiottes !!!), puis redescente.
 
Les éboulis se descendent tout seul, puis les champs de pénitentes, puis le refuge ou nous faisons une halte. La chaleur extérieure nous donne envie d’une biere, que nous buvons à l’intérieur avec les bonnets et anoraks !!!!  Qu’est ce qu’il est bien conçu ce refuge ! Au dire du guide, de nombreuses personnes préfèrent dormir sous tente que dans l’hôtel qui est vraiment toujours glacial. En effet, sous le soleil du camp de base, nous sommes bien en tee shirt !!!! En plus de sa fonction de logement, ce refuge sert de poste (vous pouvez env oyer votre courrier à 4300m cachet de poste faisant foi), et de cabine téléphonique publique (au même tarif qu’à Mendoza. Ce qui est exceptionnel dans cet oasis de US dollars !!!)
 
Puis retour aux tentes ou nous retrouvons Jean marc et Stephen avant le bon repas. (bon repas pas pour tous ...  JM et Stephen ont droit à 2 litres de jus de riz. !!!)