Jour J-2: Arrivée à Mendoza
 
Départ de Lyon le 23 Décembre en soirée. On se dit qu'on va croiser des grenoblois en partance aussi pour l'Aconcagua vu qu'on sait que notre groupe est majortairement composé de français. On zieute donc les gens avec des sacs de cabine "montagne". Deux personnes ont le profil mais on n'ose pas les interpeller et on se contente de les surveiller du coin de l'oeil.
Arrivés a Paris CDG on embarque pour 14h de vol pour Santiago du Chilli. En pratique on va survoler Mendoza et revenir sur nos pas par un cours vol Santiago-Mendoza. Un peu plus long mais moins cher que le vol "direct" par Buenos Aeres.
Comme à chaque départ, je me sens vraiment en vacances au moment ou je commence à regarder le film projeté dans l'avion, c'est le moment où on a fini de manger et à partir duquel on est "vraiment partis". Pour ne pas changer c'est une grosse bouse: "Serial nocers".
 
Après une nuit relativement honnette, on commence à s'interesser à nos correspondances. On a 3/4 d'heure pour changer d'avion à Santiago et notre vol a déjà 1/2h de retard... Ca va être court!,  surtout qu'à Satolas l'hotesse n'était pas sure qu'il faille ou non récuperer les bagages à Santiago. Là on se rend compte qu'on n'a même pas les coordonnées d'INKA sur nous! Comme on est pris en charge des notre arrivée à Mendoza, et qu'on n'est pas habitués à être aussi assités on a oublié tous nos reflexes d'organisation et de d'autonomie...
Les hotesses de l'avion se renseignent par radio avec Santiago et nous informe qu'on devrait avoir notre correspondance.
 
Arrivés à Santiago c'est le branle-bas de combat pour trouver notre correspondance, nos bagages sont sensés suivre. Les deux autres "montagnards" nous emboitent le pas et apres quelques discussions il s'avère qu'ils sont inscrits pour à la même expédition que nous. Heuresement Jeff parle espagnol et on arrive en trombe au comptoir d'embarquement. Les cartes d'embarcation sont émises sur place, nous embarquons..... les permiers. En fait on a doublé toute la fille d'attente sans s'en rendre compte.
Nous voilà dans le Santigo-Mendoza pour une petite heure de vol. On pense voir l'Aconcagua que je mitraille de la fenêtre. Arrivés à Mendoza, la température est beaucoup plus clémente que les quelques degrés du départ de Lyon. Ici il fait dans les 25°C.
 
Les bagages ont ils suivi?
Jeff récupère ses deux sac et moi... aucun. Heureusement, un des guides Inka nous attend. Me voila au comptoire LAN Chille avec le guide à décrire les bagages manquant et leur contenu par le menu. L'affaire n'est pas simple car l'hotesse n'a jamais entendu parler d'un piolet ou de crampons... Les sacs sont dans des sur-sacs ce qui ne semble pas simple à traduire du français à l'anglais à l'espagnol....
Nos deux collègues de voyage, Jean-Louis et Charles ont aussi perdu des bagages. Finallement la journée d'avance prévue pour les pertes de bagages risque d'être assez utile... Une fois la fiche de perte remplie, nous partons pour l'hotel.
 
 
Après une petite 1/2h de trajet dans un minibus d'INKA, nous arrivons à l'hotel. C'est "grand" luxe pour nous qui sommes plutôt habitués aux versions "routard". Nous avons une "suite" avec cuisine, balcon...Il y a même un jacuzzi sur le toit.
Un coturne devrait nous rejoindre mais il n'est pas encore arrivé.
Juan Ignacio, le guide qui nous a acueilli nous rapelle par téléphone au bout de quelque temps pour nous expliquer qu'il faudra que je retourne à l'aeroport en fin d'apres midi pour vérifier si les bagages sont arrivés. La conversation est assez embrouillée, il semble qu'il nous appelle des bureaux d'INKA car il demande confirmation a quelqu'un à chaque question que nous lui posons.
Là, on s'ennerve un peu, je dois retourner avec Jean-Louis et Charles à l'aéroport mais le taxi n'est pas inclus dans la prestation INKA, on nous annonce qu'on devra le payer aussi aux guides qui viennent à deux cette fois pour nous preter main forte. A 1900 USD les 19 jours, INKA pourrait payer les taxis.
Les reflexes acquis en Inde reviennent instantannément, ça sent l'embrouille, surtout que l'avion doit se poser à 18h30 et qu'on a rendez-vous à 17h en bas pour un trajet d'une demi heure.
 
Nous ressortons dans l'apres'midi pour manger quelque chose avec J.L. et C. Ici on vit à l'heure espagnole donc malgrès l'heure tardive (15h) nous trouvons sans difficulté un resto de type buffet encore ouvert. Première bière locale (Andes) et premières rations de viande, ici c'est le royaume de la viande, on retrouve des plats occidentaux mais tous agrémentés de viande sous toutes ses formes. Nous faisons honneur au repas car pour nous il est 19h. Nous faisons ensuite une petite ballade histoire de voir à quoi ressemble Mendoza. Toutes les rues sont ombragées et d'enormes caniveaux servent à acheminer l'eau aux arbres. Il est vrai que c'est tout juste le début de l'été ici et qu'on a un peu tendance à oublier que la ville est dans une zone désertique. Nous nous sentons rapidement chez nous: un K'rouf est à 3 minutes de l'hotel!!!
 
17h, je descend dans le Hall et je fais connaissance avec notre deuxième guide, Juan Paolo. Deux taxis nous ramènent à l'aeroport, j'embarque avec Juan P. Comme à mon habitude je le bombarde de questions entre autres  sur l'état de l'Aconcagua cette année vu que nous avons pu voir en avion qu'il reste pas mal de neige. Il m'annonce que pour le moment INKA n'a pas réussi à monter son camp de base sur l'itinéraire que nous souhaitons emprunter car la neige empèche les mules de monter. Un contact doit être établit dans la soirée avec un nouveau groupe de muletiers parti en reconnaissance.
 A l'entrée de l'aéroport, je remarque le Fouga magister, l'Alpha Jet et le Mirage qui accueillent les passagers et je fais remarquer à Juan P.  que ce sont des avions français, ce à quoi il me répond que nos missiles Exocet sont aussi très bon!!!!
Ca s'annonce pas si mal, il a au moins un bon sens de l'humour.
 
Comme prévu, à 17h30 nous sommes à l'aéroport avec une 1h d'avance. Nos deux guides n'ont pas l'air de vouloir renvoyer les taxis????? Serions nous tombés sur des indiens, ou sont ils cools au point de ne pas penser à les renvoyer?, il est vrai que c'est nous qui payons....
Apres discussion on renvoie les taxis et on décide de tuer l'heure d'avance en s'enfilant la deuxième biere de la journée.
La discussion tombe assez vite sur les incendies de voiture en france. Nous discutons en anglais. Juan P qui vie aux states le parle quasiment couremment et Juan I ne s'en sort pas trop mal non plus. Les guident échangent aussi quelques anecdotes sur l'Aconcagua....
 
.... Une heure plus tard l'avion atteri et nous glandons encore une bonne 1/2 heure avec une vingtaine d'autres passager avant qu'on nous autorise à aller voir si nos bagages ne sont pas parmis ceux déchargés.
O bonne mère (comme on dit chez moi), ils sont là, j'avais pourtant fait un effort serieux pour qu'ils ne se perdent pas.
Je récupère donc mon du et je ressort sans demander mon reste. J-L et C. récuperent aussi les leur mais ont la mauvaise idée de montrer leur déclaration de perte, ce qui leur vaut 1/4 d'heure de vérification et de palabres.
Retour à l'hotel sans encombre.
 
Arrivée sur place nous retrouvons deux autres participants à l'expé, Sophie et Stefan qui arrivent de Santiago par voie de terre.
 
En soirée, Nous (les clients) ressortons pour un resto et faire plus ample connaissance. Inka nous "doit" un resto mais il est prévu demain car nous sommes tous arrivés avec un jour d'avance. Le 7ème et dernier client manque toujours à l'appel. Il vient d'Afrique du Sud et a annoncé à Inka qu'il arrivait avec une companie aérienne qui ne dessert pas Mendoza?!
Le premier contact est très bon, nous discutons en anglais car Stefan ne parle pas français. Avec Jeff, nous sommes les "petits" jeunes du groupe.