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Jour J+11:
De Camp 2 A Campo Berlin (5930) (camp 3)
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Les jours se suivent et se ressemblent un peu: On leve le camp le matin et on part pour le camp suivant avec notre seul equipement individuel sur le dos. Nous partons avant que les porteurs n'aient atteint le camp 2 mais ils auront tôt fait de nous rattraper pendant la montée. Je me demande vraiment ce que je vais faire le lendemain jour prévu pour le sommet vu mon etat de fatigue qui empire de plus en plus. Pour ma part je ne rescend pas vraiment de gène due à l'altitude: je suis juste à 10% de mes capacités mais par exemple je n'ai jamais l'impression d'être limité au niveau respiration: je vais bien trop doucement pour pouvoir être essouflé.
J'ai tres mal dormi cette nuit car j'ai expérimenté pour la premiere fois une
apnée du sommeil due a l'altitude: des qu'on s'endort le cerveau
"oublie" qu'il faut respirer "fort" et on se réveille instantannement en suffocant
sans vraiment comprendre ce qu'il se passe car on re-respire de maniere
suffisante des qu'on se réveille. Assez angoissant en fait jusqu'à ce que le
guide m'explique ce qu'il se passe.
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Du camp 3, Berlin qui tient son nom d'un refuge en bois fait par des allemand on peut observer
d'où on est parti le matin 400m plus bas! Quand nous
arrivons les tentes ont été partiellement montées par les porteurs, les guides
craignant qu'on ne réitère les exploits de la veille. J'ai un mal de tête
monstre et je ne pense qu'à une chose: aller me coucher. On sait qu'à cette altitude on n'a vraiement peu de chances de fermer l'oeil. On est pas loin des 6000m, limite physiologique de l'acclimatation.
Nous avons de la nourriture pour tenir 3 jours ici le
temps d'attendre un creneau météo favorable. Juan P. nous fait un topo avant le
repas: La prévision météo pour demain est assez mauvaise (les guides sont
en liasion avec le camp de base plusieurs fois par jour). Nous
devons donc préparer nos affaires dans le cas d'une éventuelle tentative. Les guides nous
réveillerons seulement si ils jugent que le sommet est atteignable. J'écoute les yeux
fermés en me demandant si je préferais un jour de mauvais
temps pour me "reposer" ou tenter ma chance demain. Juan P. estime que
nous avons 30% de chances de faire une tentative demain. Une bonne préparation et organisation
de notre materiel est primordiale, nous devrions avoir autour de -30 demain matin au
levé.
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