Jour J:
De Mendoza à Penitentes
 
Ca y est, on va enfin bouger. Rendez-vous a été pris la veille à 9h dans l'entrée de l'hotel. Juan P. est là (il loge dans un hotel un peu plus loin) à l'heure mais pas de Juan I. ni de bus....
A 10h le minibus arrive et nous chargeons les sacs dans la remorque. Il n'y a que notre materiel personnel. Toute la logistique jusqu'au camp de base et pour le camp de base est directement assurée par INKA et son service de mules. Le bachage n'est pas très orthodoxe mais les gens sont cools, il faut visiblement faire avec....
 
160 km nous séparent de Penitentes, petite station de ski perdue où la plupart des opérateurs proposant l'ascension de l'Aconcagua logent leurs clients avant la premiere journée de marche. La première moitié du trajet se déroule sans encombre mais les paysage n'ont rien d'exceptionnel.Nous nous arretons à Upsallata pour casser une graine dans l'auberge du coin.
 
La deuxième partie du trajet est beacoup plus agréable et je "shoote" tout ce que je peux à travers la vitre ouverte du minibus (j'ai bien choisi ma place...). La route suit une ancienne ligne de chemin de fer desafectée. Les paysages et les couleurs rappellent étrangement le Laddak, avec un tout petit peu plus de verdure. Au goudron sur la route et aux tatas pres on se croirait entre Leh et Manali.
 

Nous arrivons enfin à Penitentes. Le bled tient son nom de la montagne au dessus de lui, en forme de penitent, les demoiselles coiffées locales. C'est vraiment un bled, Il n'y a pas un chat à part les membres d'une autres expedition et le personnel de l'hotel ou nous logeons. On voit passer un camion toutes les 10 minutes et c'est tout. Fini les suites et jacouzzi, ici l'ambiance est plus colonnie de vacances. C'est d'ici que les mules partirons demain avec notre materiel...

 

Pour ne pas perdre la main, on redéfait nos paquetages pour trier ce qui ira directement au camp de base (piolets, crampons, doudoune, popote, thermos, grosses chaussures,...) ce qui nous précédera par mules à Confluencia pour les deux jours ou nous y resterons (duvet, rechange,...) et ce que nous porterons nous même au jour le jour. Cela nous prend une bonne heure de "t'as gardé ton pantalon gore-tex toi?" et autres "je sais plus ou j'ai mis ma bouteille à pipi".  Nous décidons de laisser ici nos billets d'avion et moi mes fringues de Noel pour le retour le 24 direct à Marseille.

 

 

Nous mettons ensuite nos sacs dans des sacs de protection (toile de jute plastique) car les mules sont apparement assez violentes et ils n'est pas rare que du materiel arrive cassé. Ainsi sur les conseils d'un des guides, les masques de ski ont été mis dans les chaussures pour arriver entier au camp de base. L'ensachage est l'épreuve physique de la journée, les "sur-sacs" sont vraiment super serrés.  Les mules pour le camp de base emporteront aussi la bouffe pour l'ascension que les guides ont préparée avant notre départ de Mendoza. Tout le materiel à monter sera pesé et chargé sur les mules à hauteur de 2x30 kg.